Tout, tout, tout vous saurez tout, ou presque, sur la pyrale du Buis
La pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est une espèce d'insectes lépidoptères de la famille des Crambidae, originaire d'Asie (Chine, Japon, Corée, Inde et Extrême-Orient russe.)
C'est un papillon nocturne, attiré par la lumière, qu'on peut voir tournoyer autour de lampadaires1, mais qu'on ne voit voler de jour que s'il a été effarouché.
La chenille de ce papillon ne semble consommer que des feuilles de buis (déjà observé en Europe sur Buxus sempervirens (buis commun) ; Buxus sempervirens L. rotundifolia (ou buis à feuilles rondes qui est une variété horticole) et Buxus colchica Pojark (ou buis de Colchide ou du Caucase).
Il s'agit d'une espèce envahissante, qui figure depuis 2008 sur la liste d'alerte de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes2 (OEPP, 2007).
Son introduction accidentelle en France a été repérée en 20083, mais le nombre d'individus laisse penser qu'elle date de 2005 au moins.
Depuis, cette espèce est régulièrement signalée en Alsace, et plus récemment en Île-de-France et en Poitou-Charentes, dans les Landes, Rhône, l'Isère, l'Ain, la Drôme, l'Ardèche, la Savoie, la Haute-Savoie, le Cher, l'Aube, le Tarn, le Jura, la Corrèze, la Dordogne, le Lot, les Pyrénées-Orientales, en Saône-et-Loire et en Cote d'Or.
En juin on a noté une invasion de Pyrale sous forme de papillons sur plusieurs communes du plateau de Sauzet. Chez moi à Carnac ce fut le 9 juin avec la floraison de mes tilleuls où ils se nourrissaient).
L'hivernage se fait sous forme de jeunes chenilles, dans des cocons de feuilles et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plants infestés.
La première génération des papillons prend son vol en mai/juin. Ce vol dure une dizaine de jours La ponte des œufs en groupe se fait sur la face inférieure des feuilles. Par petits paquet d’une dizaine d’œufs.
Mon expérience : 1er papillons piégés le 9 juin le pic étant du 13 au 19 juin papillons par milliers, le dernier papillon vu le 30 juin, échelonnage des pontes du 13 au 25 à peu près.
Ces œufs donnent naissance aux chenilles. Elles évoluent en plusieurs stades en 20-25 jours. Ce sont elles qu’on peut voir sur les feuilles à différents stades qui cohabitent suivant l’échelonnage des pontes. Les chenilles au dernier stade mesurent 35 à 40 mm de long.
Mon expérience : 1ère chenilles minuscules observées vers le 22 juin, aujourd’hui j’en trouve de 1,5 cm de long.
Elles se transforment alors en nymphes.
La nymphose dure environ un mois (pendue par la queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles).
Les papillons en sortent deux à trois semaines après.
La dernière génération passe l’hiver en l’état de jeunes chenilles logées dans des cocons.
Dès mars, elles quittent leurs cocons et recommencent à s’alimenter sur les feuilles.
J’en ai testé 2 sortes :
2 pièges Gamm Vert 19 € 90 avec leur phéromone : une pâte blanche, 7 €.
A renouveler tous les mois. Ils disent 200 m de portée pour 1 piège. Ce qui est très optimiste, en cas d’invasion, je dirais 20 m.
1 piège Buxatrap avec le phéromone Ginko buxus valable pour toute la saison 25 €
2 diffuseurs par piège (petit bâtonnet) 19 € le bâtonnet.
J’ai attrapé beaucoup plus de papillons avec ce dernier piège.
Mon expérience : j’ai enlevé la grille de protection. Posé sur une table, j’ai mis du grillage à poule à grande maille par-dessus l’ensemble pour protéger les autres animaux (chauve souris) et papillons de grande envergure (sphinx) du « grill pyrale ». J’en ai tué des milliers en 4 nuits Peu d’autres espèces ont été tuée par cette méthode il y avait tellement de pyrale que les autres sont quantité négligeable. (NB Un paon du tilleul n’a pas été tué grâce au grillage.)
Pour compléter j’ai également utilisé l’aspirateur pour les surfaces alentours et les petits buissons.
Les trichogrammes sont utilisés comme agents de lutte biologique contre plusieurs lépidoptères ravageurs, dont la pyrale du maïs qui à l'état larvaire ravage les tiges de cette poacée, et la pyrale du buis1. Les trichogrammes sont aussi utilisés contre le carpocapse de la pomme en vergers de pommiers. On les utilise aussi contre le papillon palmivore Paysandisia archon dans l'oeuf duquel un trichogramme vient pondre. (wikipédia)
Pour la pyrale du buis, il a été mis en expérimentation en 2016 et mis en vente cette année. Il n’y a qu’un seul fabriquant Biotop, Le produits se présente en petits cartons de 5000 guêpes chacun à suspendre dans les buis.
Ils ne vendent pas directement leur produit au particulier il faut passer par un distributeur. Le moins cher est Luttebio sur internet, 24,90. la boite de 4 cartons.
https://lutte-bio.fr/trichogrammes/129-trichogrammes-contre-la-pyrale-du-buis-tricholine-buxus.html
(Ne pas acheter à Gamm Vert Montauban qui en vend car ils ne sont pas toujours frais et j’ai eu de la perte). Il faut demander une expédition avec chronopost.
Il faut renouveler les cartons après 15 jours, les petites guêpes ont une vie courte.
Mon expérience : J’ai mis 24 cartons en tout surtout pour protéger l’alentour de la maison et les deux grands buis bicentenaires, mes buis étant sauvages et non taillés ils ne sont pas très denses, mais hauts j’ai traité environ 30 m sur 4 à 5m de hauteur. Je n’ai pas beaucoup de chenilles pour l’instant sur les buis qui ont eu les trichogramme, je n’ai pas renouvelé à cause du coût financier.
Les chenilles lorsqu’elles sont petites, ne tiennent pas bien sur les feuilles, l’utilisation du karcher les fait tomber et nettoie les feuilles.
Mon expérience j’ai passé tous les buis proches au karcher, j’ai constaté que certaines feuilles de l’année à peine grignotées ne portaient plus de chenilles.
À l'état végétatif, Bacillus thuringiensis a la forme d'un bâtonnet de 5 µm de long sur 1 µm de large, pourvu de flagelles.
Il se distingue des autres bacilles du groupe cereus par sa capacité à synthétiser et excréter des cristaux mortellement toxiques pour certains insectes. Ces cristaux ne sont pas minéraux, mais protéiques (formés de l'association de plusieurs protéines qui, ensemble ont une propriété insecticide sur les lépidoptères, les coléoptères et/ou les diptères).
Elles agissent en détruisant les cellules de l'intestin moyen de la larve d'insecte atteint par ces toxines, ce qui aboutit à la mort de l'insecte, qui peut alors être consommé par le bacille. (Wikipédia)
En vente en jardinerie, ce traitement bien qu’autorisé en bio a également un impact sur d’autres insectes que la pyrale il est fragile et donc il faut suivre le traitement régulièrement pendant tout le cycle.
Mon expérience : Pour protégé le biotope particulièrement riche en insectes et oiseaux autour de chez moi, îlot naturel au milieu des vignes et cultures, j’essaye d’utiliser le traitement au minimum, cela demande un surveillance quotidienne de la présence de chenilles.
J’ai traité le long de la route D 656, les buis sont mélangés à d’autres essences et ne sont pas accessibles au karcher.
Il est dit en général que les oiseaux ne s’intéressent pas à la chenille qui serait toxique à cause du buis. Or en fait les oiseaux ne connaissent pas encore cet insecte comme met mais maintenant on voit des mésanges qui les mangent ainsi que les moineaux, donc on peut espérer que les oiseaux vont apprendre à se nourrir de ces chenilles et devenir prédateurs naturels.
Mon expérience : Il y a énormément de moineaux dans mes buis proches, c’est peut-être ce qui explique en plus des autres moyens de lutte je n’ai que peu de chenilles dans ces buis et la majorité se trouvent près du sol où ne vont pas les moineaux. Les poules mangent volontiers les chenilles quand ils les identifient. J’ai donné des pyrales à une de mes poules qui mange à la main et elle n’en voulait pas au début mais maintenant elle en est friande.
Le buis étant une caractéristique remarquable de notre environnement lotois.
Nous pouvons déjà voir les dégâts causé par la pyrale le long de la route de Prayssac, au point de vue d’Albas et sur la commune de Bélaye entre autre.
Il me semble important de lutter chacun pour nos buis décoratifs mais aussi de se regrouper pour défendre les buis sauvages. Certaine régions sont dévastées et commencent à faire des actions groupées à grande échelle : la Drôme, l’Isère. Nous avons la chance de ne pas avoir encore vu la destruction totale des buis des causses, il est encore temps de se mobiliser pour éviter cette catastrophe écologique.
Je propose une mobilisation du SNED pour une information sur le plateau et au-delà, d’alerter les politiques en charge de l’environnement sur le département, d’informer les maires des communes les plus à risques : Cambayrac et Landorre qui est encore (je l’espère) un lieu remarquable par sa forêt de buis par exemple.
http://www.lapyraledubuis.com
http://www.biotop.fr/
https://lutte-bio.fr/https://www.francebleu.fr/infos/societe/dieulefit-entre-en-lutte-contre-la-pyrale-du-buis-1472748165http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/09/07/solutions-commencent-a-emerger-mais-elles-ne-peuvent-pas-encore-eradiquer-totalement-le-probleme-du-buis-n-en-finit-pas.
Un document sur le sujet rajouté par Jean-Claude